Atelier Géricault – Paris, France

Au sud de Montmartre, le quartier de la Nouvelle Athènes est né de la spéculation foncière au début du 19e siècle à Paris. Il a accueilli les célébrités du monde des arts et des lettres et la société bourgeoise de l’époque.

La maison dans laquelle Théodore Géricault (1791-1824) s’installe en 1813 est une haute bâtisse blanche en retrait de la rue des Martyrs. Elle est aujourd’hui inscrite dans un alignement de bâtiments bas qui forme une cour allongée à l’extrémité de laquelle se trouve la maison elle-même avec son jardin devant. Par-delà la grille qui enclot le jardin, la maison se distingue par de hautes baies qui laissent deviner l’atelier au premier étage. Ample volume classique, pratiquement cubique, l’atelier est couvert d’une voûte surbaissée qui en souligne l’étendue et la géométrie régulière. Les utilités domestiques qui l’encombraient ont été redistribuées de part et d’autre du volume principal sur deux niveaux. De cette façon, la baie centrale, a pu retrouver son ouverture initiale et découvre aujourd’hui un jour vertical qui baigne l’atelier dans les lumières diffractées du jardin et des immeubles alentour. L’atelier a pu ainsi retrouver la respiration et l’atmosphère caractéristiques de ces espaces où infusent de fines variations de lumière. La tonalité de l’intervention, une fois les importants travaux de réparation effectués, a été donnée simplement par deux ouvrages en chêne massif : un sol lisse qui couvre la totalité de l’atelier et une bibliothèque-escalier qui se dresse de part en part face aux baies.